Témoignages de parents


 

Une heureuse découverte

C’était il y a deux ans. Notre fille Jacqueline, résidente depuis longtemps dans une institution sociale de Lausanne, venait de connaître dans les dernières années une période très difficile, marquée par plusieurs séjours hospitaliers. Elle était lasse aussi de son cadre de vie en milieu urbain et ne souhaitait pas y retourner. Nous étions dans l’impasse, à la recherche d’un lieu approprié, si possible dans le Jura ou à proximité. C’est alors que nous a été signalée l’Association Pinos, dont nous connaissions l’existence, sans savoir toutefois l’étendue et la variété de ses prestations.

Et c’est ainsi, après des contacts fructueux avec les dirigeants de l’institution, Reto Krenger et Léonie Gigandet, que Jacqueline est entrée à la Résidence A la Fontaine, pour une période d’essai de trois semaines entamée à la mi-mai. Elle n’avait pas trop envie d’y aller, mais après trois jours seulement, elle donnait déjà un signal fort pour y rester. La suite s’est révélée très bénéfique tant pour elle que pour nous. L’adaptation à l’institution s’est passée naturellement pour notre fille, qui se sent utile et reconnue dans les petits travaux nécessaires à la bonne marche de la communauté.

Pour des résidents souvent dépendants de petites manies obsessionnelles (ici l’abus de chocolat et les troubles que l’on devine), le suivi très personnalisé qui caractérise Pinos permet une surveillance indispensable et utile pour une alimentation équilibrée, de même que pour des occupations et loisirs appropriés et structurants. Nous saluons au passage la compétence, le dévouement et la bienveillance de l’ensemble du personnel de l’institution. Aujourd’hui Jacqueline a retrouvé du plaisir à vivre dans un cadre qui lui convient. Elle est heureuse de redécouvrir son Ajoie natale. Cette proximité facilite les contacts avec la famille et elle aime bien venir à la maison.

Nous ne pouvons, mon épouse et moi, que nous réjouir de la collaboration nouée avec l’Association Pinos, une jeune institution devenue rapidement indispensable dans le contexte jurassien.

Notre cas particulier n’est pas le seul et d’autres besoins existent dans la région. Un tel établissement mérite d’être reconnu, valorisé et soutenu, car il s’acquitte de tâches essentielles pour des résidents handicapés qui ont droit à des soins de qualité. Avec pour corollaire un soulagement bienvenu pour leurs familles dont la plupart ne peuvent pas à elles seules assumer de telles charges. Pour nous, dans tous les cas et quoi qu’il arrive, l’Association Pinos est une heureuse découverte !

François Mertenat

Parcours de vie et témoignage de parents

Vu ses problèmes de comportement et après un essai de scolarisation à l’école enfantine de Tramelan,

notre fille Joana a fait toute sa scolarité au Centre de Pédagogie Curative du Jura Bernois (CPCJB) à Tavannes. Ensuite dès ses 18 ans, elle est entrée à l’atelier protégé de la fondation La Pimpinière de Tavannes, c’était en août 2005. Nous avions toujours gardé espoir qu’elle pourrait un jour être autonome (du moins en partie) et vivre une vie à peu près normale.

Malheureusement, sa situation s’est ensuite dégradée et nous avons été contraint de la placer au Foyer Beau-Site de Loveresse dès octobre 2007. Suite à de nouveaux problèmes d’adaptation, elle a été hospitalisée à la clinique psychiatrique de Bellelay en été 2010.

Depuis ce jour, mise à part un séjour de quelques mois dans un autre foyer semi-privé en 2012, Joana a résidé en clinique. Elle est toujours rentrée régulièrement chaque week-end.

Sa situation et son comportement se sont constamment améliorés et nous avons entrepris (avec l’aide de l’assistante sociale) des recherches de foyers/institutions jusque dans toute la Suisse romande.

Nous sommes restés sans résultats et avec des réponses négatives jusqu’en juillet 2014 ou, à notre grand soulagement, une possibilité s’est offerte au foyer PINOS de Courtemaîche. Après quelques petits stages qui se sont révélés positifs, Joana a enfin pu y être admise.

Quelle chance enfin nous avons eu de pouvoir la confier à cette petite institution. Nous ne pouvons que remercier tout le personnel ainsi que tous les éducateurs pour l’accueil dont elle a bénéficié, et surtout de la part des autres résidents qui l’ont vraiment accueillie à bras ouvert.

Dès les premiers jours, Joana nous a dit qu’elle s’y plaisait et qu’elle y était heureuse. Que demander de plus en tant que parents ! Bien qu’elle n’ait jamais été très communicative avec les autres auparavant, elle a déjà pu tisser des liens avec pratiquement tout son petit monde.

Elle rentre chez nous régulièrement toutes les 2 week-end et c’est sans problèmes qu’elle retourne au foyer, chez les PINOS comme ils le disent aussi tous spontanément J !

Nous tenons encore une fois à remercier tous le personnel tant pour les questions administratives (la direction et la parfaite collaboration entre les cantons de Berne et Jura), que pour les questions d’hébergement, de soins, de suivi, d’encadrement et les nombreuses activités que Joana réalisent, son « dada » restant les voyages en bus/voiture.

C’est ainsi sereinement que nous entrevoyons l’avenir…

Pierre et Ariane Monnier, parents de Joana

Intégration de notre fille dans l'institution

Nous sommes les parents de Corinne qui fêtera ses quarante printemps l’an prochain. Cela ne fait même pas une année (10 mois à peine) qu’elle a été accueillie « à l’année » au sein de la belle famille de Pinos à La Fontaine.

Permettez-nous un petit retour en arrière.
En 2004, alors employée aux ateliers protégés Les Castors à Delémont, et rentrant chaque fin d’après-midi auprès de ses parents, elle tombe subitement très gravement malade puis peu à peu recouvre une relative santé qui l’oblige à ne plus travailler que 2 journées par semaine, le reste du temps se passant dans sa famille, où l’un de nous deux au moins doit être là, 24 heures sur 24.

C’est aussi à ce moment-là que nous apprenons l’installation de l’institution Pinos à Bressaucourt. Quel soulagement ce serait, pour la maman surtout, si Corinne pouvait y bénéficier d’un séjour de quelques jours, deux ou trois fois l’an ! La possibilité de reprendre son souffle, de retrouver un peu de vie normale … Et ce fut le cas. Corinne fut accueillie. D’entrée, nous fûmes très satisfaits de l’accueil chaleureux et de la confiance établie réciproquement.

Quelques années plus tard, Corinne qui semblait apprécier toujours plus de retrouver ses compagnons de La Fontaine, séjourna au rythme de 5 jours mensuellement. C’est ainsi qu’elle s’essayait inconsciemment, progressivement, à une certaine intégration. Car, pour nous ses parents, cela devenait de plus en plus clair : si nous placions notre fille, ponctuellement, dans cette institution, c’était bien dans le but de l’intégrer « à l’année », mais le plus tard possible, certes. Et Corinne demandait souvent : « Quand est-ce que je vais à Courtemaîche ? » Il est vrai qu’elle commençait sérieusement à s’ennuyer chez nous et à nous contrarier, sa manière à elle de rechercher une certaine indépendance. C’est pourquoi nous pensions que le moment était bientôt venu, dans un ou deux ans, pour envisager une entrée dans l’institution.

En mai de l’année passée, nous rencontrions la direction de Pinos à ce sujet. Et Monsieur Krenger de nous dire : – Une place va se libérer bientôt, … le 28 juillet !! Oh mon Dieu, que décider ? … pour le bien-être de notre fille. Comme les places sont plutôt prisées chez Pinos, il fallait se décider assez rapidement. Alors, après des nuits de sommeil troublé, ce fut finalement un « oui ».

Aujourd’hui nous sommes très contents d’avoir pris la « bonne » décision. Nous sommes toujours touchés par l’accueil et la disponibilité du personnel, son écoute patiente dans le respect de la personne, de son rythme, de son handicap. Nous apprécions beaucoup la souplesse qui prévaut dans la maison, en particulier en ce qui concerne les possibilités de rentrées à la maison lors de week-ends.

Il est toujours plaisant de voir les résidents s’activer aux diverses tâches ménagères et autres activités diverses, soutenus par un personnel attentionné. Et que dire des fêtes organisées dans le cadre du village (St- Nicolas, fête de l’été …) dans le but de favoriser l’intégration « réciproque » parmi la population !
Il ne nous reste plus qu’à remercier sincèrement tous les partenaires qui, de près ou de loin, œuvrent au profit de cette si indispensable institution. Bon vent à Pinos !

Odile et Michel Monnerat